Revenir en arrièreLa place des hommes dans l’aide à domicile
Auxiliaires de vie

La place des hommes dans l’aide à domicile

Je trouve que ce métier est autant fait pour les femmes que pour les hommes. Il y a des apports différents entre l’homme et la femme qui se complètent bien!

Vincent, auxiliaire de vie chez Alenvi

Une femme coiffeuse, un homme maçon. Encore aujourd’hui, beaucoup de métiers sont assignés à un sexe. Le secteur de l’aide à domicile en fait partie. En effet, en France plus de 95% des auxiliaires de vie sont des femmes. Chez Alenvi, nous faisons figure d’exception avec un taux d’hommes supérieur à la moyenne nationale.

Priscilla, Vincent, Jean-Gilles et Bertrand sont auxiliaires chez Alenvi, à Paris. Tous affirment exercer les mêmes missions, le même métier malgré leurs différences de parcours, sexes et de caractères.

Equipes autonomes

Chez Alenvi, les auxiliaires travaillent en petites équipes autonomes sur différents secteurs. Ce sont les équipes qui décident de leur propre emploi du temps, de la gestion des accompagnements et des éventuels recrutements. Les membres se réunissent deux fois par mois afin de discuter et prendre les décisions ensemble. Dans son témoignage, Priscilla constate des différences entre les équipes féminines et les équipes mixtes. « Dans les équipes de femmes, il y a souvent plus de clans qui se créent, et parfois des crêpages de chignon motivés par une sorte de rivalité. Les équipes mixtes ont souvent une ambiance plus détendue. Les hommes font souvent de l’humour et ça détend l’atmosphère ». Aussi d’après Jean-Gilles “Dans les équipes d'auxiliaires, la présence d’un homme apaise l’équipe.”

Mais au-delà de ces ressentis, c’est avant tout la mixité des équipes qui apportent une richesse au métier comme l’explique Bertrand “Le travail en équipe mixtes est une véritable richesse. Ça nous permet d'être complémentaires, on a des points de vue et des expériences différentes mais on s’améliore en discutant tous ensemble et en travaillant parfois en binôme.”

La réalité du terrain

« Nous ne sommes pas beaucoup d’hommes dans cette profession. C’est un avantage d’une certaine manière, car nous sommes très demandés par les bénéficiaires », estime Vincent en poste depuis trois ans. Si tous enchaînent les mêmes interventions, ils sont convaincus que femmes et hommes n’adoptent pas les mêmes attitudes lors d’un accompagnement. « Sans vouloir faire de généralité, les femmes sont souvent plus organisées mais aussi plus stressées que les hommes, qui eux, posent les choses”, juge Priscilla. Les relations des auxiliaires avec les bénéficiaires divergent souvent par rapport à leur genre. « Il est sûrement plus simple pour un auxiliaire d’être ferme et de se faire entendre par le bénéficiaire. Cela s’explique peut-être par le ton de la voix. La bénéficiaire se force souvent à garder une certaine stature et élégance devant moi. Lors de l’accompagnement, le charme et l’humour sont de mise », analyse Vincent. Bertrand explique aussi que sa relation avec les hommes qu’il accompagne, sont différentes de celle avec les femmes. « Avec un homme, c’est amusant il y a un rapport de fraternité comme si quelque part la personne se sent comprise parce que je suis un homme aussi ». Les femmes, aujourd'hui représentent majoritairement le secteur du Prendre Soin. La mixité est une véritable richesse pour ce secteur. Les hommes manquent encore pour pouvoir assurer des équipes mixtes partout.

Le besoin de mixité

J’ai pas vraiment l’impression de faire un métier de femme. Je me sens utile, le métier n’a pas de sexe.

Jean-Gilles, auxiliaire de vie chez Alenvi

"Les bénéficiaires préfèrent souvent les femmes pour leur douceur.” explique Priscilla. Pourtant, d’après l’expérience de Bertrand, une femme n’est pas necessairement plus douce qu’un homme. Lors d’un accompagnement, le bénéficiaire lui avait fait remarquer qu’il était plus doux qu’une auxiliaire. Aussi, bien sûr, la pudeur est un sujet qui influence la différence d’un accompagnement fait par une femme et un homme. Aucun ne le nie. Sans surprise, Jean-Gilles explique que « les hommes accompagnés préfèrent souvent avoir un auxiliaire plutôt qu’une auxiliaire pour des raisons de pudeur. C’est plutôt logique. La différence entre une et un professionnel se fait surtout selon les préférences du bénéficiaire et non dans la façon dont on assure les accompagnements ». On s’aperçoit que les bénéficiaires peuvent aussi être plus à l’aise en étant accompagnés par quelqu’un du même sexe. Pour autant, chez Alenvi, rares sont les cas dans lesquels le bénéficiaire émet un opinion sur ce sujet. Le choix de l’accompagnement se fait plutôt en fonction des affinités et des compétences de l’auxiliaire. La mixité est aussi un gage de qualité lors des accompagnements. Elle assure une prise en charge plus complète et plus flexible grâce aux multiples personnalités.

Des hommes, maîtres de leur destin ?

Si tu veux te rendre utile, c’est le bon métier! Je n’ai jamais eu pour ma part des aprioris sur les auxiliaires de vie. Si c’est ta vocation, tu dois y aller!

Jean-Gilles

« Je ne suis pas devenu auxiliaire par hasard. Et je trouve que les hommes qui s’investissent dans ce métier font ça par conviction et amour des personnes vulnérables. Je trouve que c’est un métier très riche humainement, il y a une dimension spirituelle dans les accompagnements. On accompagne en quelque sorte l’âme du bénéficiaire », ressent Bertrand. Chez Alenvi, la majorité de nos auxiliaires sont des femmes et elles font leur métier avec passion et amour des personnes qu’elles accompagnent. Femmes ou hommes, tous ont la conviction que ce métier est essentiel pour permettre à nos aînés de vieillir dans de bonnes conditions. Ce métier est avant tout une vocation, un choix de vie nécessitant de remarquables qualités humaines.

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