Revenir en arrièreLa confiance : clé de voute de l'accompagnement des personnes âgées
L'humain au coeur de l'accompagnement

La confiance : clé de voute de l'accompagnement des personnes âgées

Donner aux auxiliaires de vie le moyen d’être pleinement acteurs de leur métier implique en toute logique de leur permettre de prendre la parole dans les médias et sur les réseaux sociaux. Récemment, les auxiliaires d’«envie» qui travaillent chez Alenvi ont eu plusieurs occasions de partager leur expérience et leurs conseils. Parmi les nombreuses thématiques abordées, le rôle essentiel que joue la création d’un lien de confiance entre l’auxiliaire et toutes les parties prenantes est particulièrement ressorti.

Un lien de confiance entre auxiliaire de vie et personne âgée

La confiance est en effet le socle sur lequel l’auxiliaire de vie peut ensuite s’appuyer pour aider au quotidien la personne dépendante à progresser, rester motivée et être heureuse.Tara et Jamila nous expliquent comme elles font en pratique pour petit à petit créer ce lien (découvre.

Tara: «J'ai bien conscience que je suis quelqu'un de nouveau chez la personne âgée»

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« Pour mettre à l’aise un nouveau bénéficiaire, je souris beaucoup et je lui parle. C’est très important parce qu’il ne sait pas pourquoi je suis là. Je dis donc tout de suite "Bonjour Madame, je vais venir m’asseoir près de vous" ou "Bonjour Monsieur, ne vous inquiétez pas, je suis là pour aider".J’ai bien conscience que je suis quelqu’un de nouveau, qui plus est dans son appartement ou sa maison.Ensuite je prends le temps d’entamer la conversation à partir des éléments autour de moi ou de mes origines australiennes. Par exemple : "Oh, elle est géniale cette photo ! C’est vous Madame ? C’était quand ?" ou "Moi je viens d’Australie, est-ce que vous connaissez ? Vous avez beaucoup voyagé ?" et on continue tranquillement à créer un moment agréable. »

Jamila: «Rassurer la personne âgée, c'est essentiel ! »

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« Pour aider à adopter une bonne posture avec une personne âgée en perte d’autonomie, je n’hésite pas à parler avec les yeux. On peut comprendre beaucoup de chose à travers le regard et même transmettre de la joie.Rassurer aussi, c’est essentiel ! Je fais preuve d’empathie, je lui montre que je vis la situation avec elle. Je ne nie pas sa maladie lorsqu’elle est présente mais je ne rapporte pas non plus tout à celle-ci. De manière générale il faut être patient, ne plus considérer le temps de la même manière.J’essaye toujours au maximum d’aider la personne à préserver son indépendance en lui demandant son avis sur tout ce qui la concerne : la couleur des vêtements, les ingrédients du repas, ledéplacement d’un meuble, d’un objet... Ça lui permet de se sentir bien chez elle, respectée et considérée.Enfin je prépare mon départ : je préviens la personne, je lui témoigne toute la joie que j’ai ressenti pendant ce temps passé ensemble et je lui indique quand est-ce qu’on se revoit. »Découvrez plus de conseils de Tara et Jamila en vidéo.

Une coopération vertueuse avec les aidants familiaux

Lorsqu’elles vivent à domicile, les personnes âgées dépendantes sont généralement accompagnées au quotidien par des aidants familiaux (conjoint, enfant, frère ou soeur, proche...). Mais collaborer efficacement et bien se répartir les rôles n’est pas toujours simple. Fabienne explique dans son interview pour la revue Aider, ses joies et ses frustrations dans sa relation au quotidien avec les aidants familiaux.

Fabienne: la confiance entre aidants familiaux et auxiliaires de vie permet un accompagnement vertueux de la personne âgée

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« Ma plus grande satisfaction d’auxiliaire de vie à domicile ? Constater que ma venue soulage les proches aidants. C’est par exemple l’épouse de ce monsieur paraplégique, qui me sachant présente à l’heure du déjeuner pour faire manger son mari, part travailler sereinement le matin. Sentir qu’on me délègue avec confiance ce que ces personnes ont de plus cher, leur proche vulnérable, me motive dans mon travail et me remplit de joie.Le plus difficile dans mon métier ? Parvenir à faire alliance avec les proches aidants car malheureusement cette confiance n’est pas fréquente. Il faut que les proches comprennent que les auxiliaires de vie ne sont pas leurs rivaux. Quand on leur explique comment organiser les vêtements de leur parent ou de leur conjoint pour que celui-ci puisse s’habiller facilement le matin, ce n’est pas pour leur faire entendre qu’ils s’y prennent mal. On cherche juste à partager notre savoir avec eux, pour que leur aidé vive le mieux possible dans la plus grande autonomie. Lorsque la communication passe bien avec les proches aidants, on devient une équipe (voir notre article sur la coopération familiale).Récemment, j’ai connu ce grand bonheur d’assister aux premiers pas d’un monsieur qui ne marchait plus. Son kiné, chez qui je l’accompagne deux fois par semaine, l’a remis debout. J’ai filmé la scène et l’ai envoyée à ses enfants. Ils étaient très émus. Partager avec eux ce que je vis avec leur parent ou conjoint lève la culpabilité qu’ils éprouvent parfois. Quand les proches réalisent que notre travail et notre formation permettent à leur parent ou conjoint de conserver des compétences ou de raviver des envies, ils nous respectent davantage.Tout notre rôle n’est pas de faire à la place, de finir les phrases qui n’aboutissent pas assez vite, mais de nous mettre dans le rythme de la personne. Notre travail est important. Aussi bien pour les aidés que pour les aidants. »Cet article est à retrouver dans le magazine Alenvi.Obtenir le Magazine Alenvi

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